S’occuper d’un proche parent touché par l’absence ou par la perte d’autonomie s’avère difficile. Il peut s’agir d’un membre de la famille malade, d’un enfant, d’une personne âgée ou d’un adulte en situation de handicap. L’accomplissement de cette mission a une incidence conséquente sur la vie sociale et professionnelle du proche aidant. Il sera ainsi amené à rester un peu plus de temps au domicile. Cela aura, sans doute, des impacts, non seulement sur sa vie personnelle, mais surtout sur son activité professionnelle. Il importe de savoir que devenir salarié aidant n’est pas systématique. Certaines conditions sont requises, mais lesquelles ?
Bénéficier des aides particulières à l’endroit du proche parent
Bien que le statut d’aidant familial salarié n’existe pas, les aidants familiaux sont assimilés à des salariés qui fournissent leurs aides aux particuliers employeurs. Ces derniers doivent bénéficier de certaines aides sociales telles que la prestation de compensation ou de dédommagement du handicap (PCH), l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ou l’allocation pour enfant handicapé.
Grâce aux prestations sociales qu’ils perçoivent, ils bénéficient de certains droits tels que des déductions fiscales. Celles-ci sont égales à la moitié des sommes versées.
Existence d’un lien familial déterminé avec le proche parent
En effet, ce n’est pas tout le monde qui peut être aidant familial salarié. Les frères et sœurs, les enfants ainsi que les neveux et nièces demeurent les seuls aptes à le devenir. Dans ce cadre, les époux, les concubins, tout comme les partenaires de PACS se trouvent exclus de cette faculté. La raison ? L’assistance mutuelle, en principe non rémunérée, entre eux constitue une conséquence légitime de la relation qu’ils entretiennent. Aucune forme de rémunération n’est alors admise. Pour que la situation d’aidant salarié soit établie, la rédaction d’un contrat de travail reste requise.
Respect des démarches d’inscription et de déclaration
Pour devenir aidant familial salarié, il faut que le proche dépendant, quel que soit son âge, soit inscrit comme employeur auprès de l’URSSAF (Unions de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales). Ce procédé se fait en ligne sur le site du CESU (Chèque emploi service universel). Un numéro d’immatriculation sera, en effet, envoyé. À la réception de celui-ci, vous devez déclarer votre qualité d’aidant familial salarié auprès du même service.
Le montant de votre salaire sera basé sur la déclaration faite par le proche parent, supposé employeur. Le nombre d’heures de travail effectuées ainsi que le salaire horaire net fera l’objet de cette déclaration. D’ailleurs, les charges patronales et salariales viennent étoffer le salaire en question. Elles seront prélevées du compte de la personne assistée. C’est-à-dire la personne touchée par la perte d’autonomie.
Bref, il peut sembler difficile de combiner le salariat en entreprise et l’aide quotidienne à un proche dépendant. Néanmoins, certaines sociétés se montrent compréhensives et ne trouvent pas d’inconvénients sur le droit à des congés des aidants familiaux.